Prix
2020 Prix Vidéoformes du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, Clermont Ferrand
2019 Mention spéciale, jury experimental, Festival Tous-courts, Aix en Provence, France
2019 Best Experimental Short, Ann Arbor International Film Festival, US
2019 Collection FRAC PACA, Marseille, France
2018 Golden Nica, Ars Electronica Prize, Computer Animation, Linz, Austria.
Festivals
2023 Novtec Festival, Alliance Française, Centro de Arte Los Galpones, Caracas, Venezuela
2023 Novtec Festival, Alliance Française de Lima, Peru
2023 Luces y sombras, Rayos cine en Mexico, Tacoma Art Museum, Washington US
2022 Ovni Festival, Nice France
2022 Fission, Provincial Museum Guizhou, China
2020 Kino Der Kunst, Munich, Germany
2019 Uppsala Short Film Festival, Sweden
2019 Tacoma Film Festival, Seattle, Washington, US
2019 Kinodot Experimental Film Festival, Saint-Pétersbourg, Russia
2019 EOYO Festival Artens, Athène, Greece
2019 Festival Tous-courts, Aix en Provence, France
2019 ISFF, Imagine Science Film Festival, New York, US
2019 VIS VIENNA SHORTS, Vienna, Austria
2019 MFF, Milano Film Festival, Milan, Italy
2019 Human aspect, WRO Media Art Biennale, Wroclaw, Poland
2019 Sans Gravité, Ardénome, Avignon, France
2019 LEV, Gijon, Espagne
2019 Tampere Film Festival, Tampere, Finland
2019 Go short Film Festival, Netherlands
2019 Madatac, Madrid, Spain
2019 Ann Arbor International Film Festival, Ann Arbor, USA
2019 IFFR, Festival International du Film de Rotterdam, Netherlands
2018 Ars Electronica- CyberArts Exhibition – OK Center, Linz, Austria
2018 Chroniques, FRAC PACA, Marseille, France
EN
TROPICS draws an orbit around a Mexican farm. Scattered voices seem to revive and disturb the memory of the place. Crossing the matter, the film attempts to stop time and men, and reveals the ghost of a lost paradise.
« Mathilde has long been interested in the anthropological dimension of the societies that she is brought to encounter through her work, but also in their relationship to the myths and cosmogony at the foundation of some of their beliefs. Behind all this is the depth of the landscapes where live the men that require it—a depth both physical and psychological, and completely unfathomable, as one could already tell from her 2013 film with the evocative title: Focus on Infinity.
Here, the question of landscape is again central but is reconsidered by the artist who uses, for part of it, relatively diverse technical means. With TROPICS, Mathilde Lavenne carries out a sort of transduction of the landscape.
Working from digital data, she uses a FARO scanner, a tool used in architecture to scan buildings. She installs this device on various sites and follows certain routes on the map, some of which she has tracked by foot to produce these stratified images, likened to “a kind of phantom map of the chosen site.” Then, from the myriad of points thus obtained, she renders a three-dimensional landscape. Thanks to this process, Mathilde has obtained a superimposition of layers that gives her progression along these paths lined with banana trees the appearance of a voyage through appearances, in the most literal sense. Nature looks like a laminate of finely meshed films that connect different surfaces of reality, which are not necessarily related to one another in our ordinary experiences.
The black and white shots could give the impression that the images were taken at night with infrared goggles except that here, the reversal of values and the greenish tone that characterize such images are precisely absent.The images give us the feeling of penetrating the structure of matter and reaching what usually remains invisible— with this work, we aren’t invited to discover a landscape that we don’t know but the very strangeness of the world of which it is only one element. »
Gilles A. Tiberghien
FR
T R O P I C S dessine une orbite autour d’une exploitation agricole mexicaine. Des voix éparses semblent raviver et troubler la mémoire du lieu. En traversant la matière, le film fige le temps, les hommes et dévoile le spectre d’un paradis perdu.
»
Mathilde Lavenne s’intéresse depuis longtemps à la dimension anthropologique des sociétés qu’elle est amenée à rencontrer dans son travail mais aussi à leurs rapports aux mythes et à la cosmogonie qui fondent certaines de leurs croyances. Derrière cela, c’est la profondeur des paysages où vivent les hommes qui la requiert, une profondeur aussi bien physique que psychique, proprement insondable comme on pouvait déjà le comprendre dans son film de 2013 au titre évocateur, Focus on Infinity.
Ici cette question du paysage est de nouveau centrale mais elle va être reconsidérée par l’artiste en utilisant, pour une part, des moyens techniques assez différents. Avec Ground Control (« clin d’œil à la fois à la tour de contrôle, à l’observation de l’espace, et à la nécessité de contrôle que l’être humain développe dans un environnement comme celui de la Casa Proal» écrit-elle), Mathilde Lavenne procède à une sorte de transduction du paysage.
En travaillant à partir de données numériques, elle se sert d’un scanner FARO, utilisé en architecture pour scanner des bâtiments. Elle installe cet appareil sur divers sites et suit certains tracés sur la carte, certains repérages qu’elle a pu faire à pied pour produire ces images stratifiées, comparées à « une sorte de carte fantôme du site choisi ». Puis de la myriade de points ainsi obtenus, elle nous restitue un paysage en trois dimensions. Mathilde Lavenne obtient grâce à ce procédé une superposition de couches qui donne à sa progression dans ces allées de bananiers l’allure d’une traversée des apparences, au sens le plus littéral. La nature semble alors un feuilleté de pellicules finement grillagées faisant se connecter différentes surfaces du réel pas nécessairement en rapport les unes avec les autres dans notre expérience ordinaire.
Les vues en noir et blanc peuvent donner l’impression que ce sont des images prises la nuit avec des lunettes infra-rouges sauf que, précisément, on n’obtient ni l’inversion des valeurs ni le ton verdâtre qui caractérise de telles images. Ici, on a vraiment le sentiment de pénétrer la structure de la matière et d’atteindre ce qui nous demeure ordinairement invisible si bien que, avec ce travail, nous sommes invités à découvrir non pas un paysage que nous ne connaitrions pas mais l’étrangeté même du monde dont il n’est qu’un élément. »
Gilles A. Tiberghien